L’Origami dévoilé : c’est une plateforme Tablet PC en 7 pouces. Comme c’est… euh… attendu. Très bien, voyons les implications :
Le nouveau Mac mini étant essentiellement un assemblage de puces Intel standard, il n’y a aucune raison qu’Apple ne profite pas de cette nouvelle plateforme Intel pour faire sa propre tablette basée sur les mêmes composants que l’Origami.
Sauf que l’Origami va être trop fortement associé à Microsoft (et pourquoi ? vu d’ici, c’est plus une plateforme Intel que Microsoft), donc il faudrait que ce soit visiblement différent. En gros, ça aurait n’importe quelle autre taille que 7 pouces.
Si l’Origami a le moindre succès, ça sera une motivation supplémentaire pour Apple de finalement sortir ce Tablet Mac. (Parce qu’il n’y a pas vraiment à se demander s’ils en ont développé une ou non — ça ne les a pas gêné de maintenir une version Intel d’OS X pendant des années juste au cas où elle finirait par servir — mais juste s’ils comptent la sortir.)
Si Apple ne le fait pas, quelqu’un va vite trouver le moyen de faire tourner OSx86 sur un Origami, avec la reconnaissance d’écriture Inkwell et tout le reste. (Je rêve ou la pub présumée pour l’Origami ne fait aucune mention de reconnaissance d’écriture ? Apparemment, c’est une ancienne vidéo, mais l’officielle refuse de s’ouvrir sur Mac.)
Et ça, si ce n’est pas une motivation pour Apple de sortir un Tablet Mac…
Il faut bien admettre qu’on imagine très bien Steve Jobs décider de retarder la sortie de l’iTablet, laisser Microsoft faire monter un peu encore le buzz, et arriver quelques mois plus tard avec un produit bien plus cool.
Le produit bien plus cool en question sera deux fois plus cher.
L’Origami est encore à l’état de prototype, et Jobs n’aime pas annoncer des produits (trop longtemps) avant leur disponibilité effective.
Désolé, on dirait bien que je n’ai pas pu m’empêcher de ne parler que d’Apple dans ce post sur l’Origami. Heh. Il se trouve que je suis un switcher, et que pour rien au monde je ne voudrais confier à nouveau ma vie numérique aux mains de Microsoft — donc, pour moi, la plus importante fonctionnalité de cette nouvelle plateforme est qu’elle est censée faire tourner toutes sortes de systèmes d’exploitation. (Même si j’ai aussi du mal à imaginer une distro Linux pour Origami devenir un jour assez utilisable pour me tenter.)
Oh, et puis je ne suis pas le seul. Gizmodo :
D’autres réactions incrédules, que nous prévoyons de regretter quand Apple décidera d’utiliser cette plateforme pour la résurrection du Newton, dans la suite de cet article.
Et ça fait peur, non pas parce que l’OS n’est pas assez puissant ou flexible (autant XP que Windows CE sont des systèmes parfaitement capables, malgré ce que peut dire la communauté Linux), mais parce que Microsoft a démontré, à maintes et maintes reprises, son incapacité à concevoir des interfaces utilisateurs mobiles ou PDA qui ne soient pas merdiques.
C’est très exactement pour ça que je me contrefiche d’Origami à part pour ce qui est de ses implications sur le monde Apple : il ne s’agit pas d’intégrisme, de politique, de voter avec mon portefeuille, mais juste de la totale impossibilité de croire que Microsoft pourrait produire une plateforme logicielle fonctionnelle et ergonomique — et la faire évoluer dans la bonne direction avec le temps.
C’est quand même dingue que la seule chose que Microsoft sache faire correctement, ce soit le matériel. (Les périphériques, je veux dire — je n’y connais rien en consoles, je n’ai pas d’avis.)
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